Bonnard et le Japon

Cette année, l’Hôtel de Caumont consacre son exposition d’été 2024 au génie de Pierre Bonnard et à l’influence de l’art du Japon sur cet artiste. 

Hôtel de Caumont, FRANCE

Cette première exposition sur le sujet permettra de montrer comment Bonnard – celui que l’on surnommait autrefois le « Nabi très Japonard » – a intégré dans son traitement de l’espace, du temps et du mouvement, l’esthétique de l’art japonais pour créer des œuvres en rupture avec le naturalisme et l’impressionnisme. Les œuvres du peintre français seront exposées en regard d’estampes japonaises afin d’illustrer leurs correspondances et leurs affinités formelles, ainsi que l’importance de cette source d’inspiration pour l’artiste.

À la fin du XIXe siècle, au sein du groupe des Nabis, Pierre Bonnard (1867-1947) bouleverse les recherches sur la modernité artistique grâce à la subtilité de sa représentation des sensations visuelles. Pierre Bonnard partage sa vie entre la région parisienne, la Normandie, l’Isère et la Côte d’Azur, où il achètera une maison, au Cannet, non loin d’Aix-en-Provence. L’agitation des villes, la douceur de vivre à la campagne et les paysages baignés de la lumière dorée du Midi seront pour l’artiste autant de prétextes à une représentation nouvelle du mouvement ainsi qu’à une réflexion poussée sur le traitement de la couleur, des sentiments fugaces du quotidien et de la beauté des éléments. Peintre du bonheur de vivre, ses œuvres vibrantes révèlent un sens inégalé des couleurs et de leurs infinies variations

A partir des années 1860 et pendant près d’un demi-siècle, un engouement pour tout ce qui vient du Japon se manifeste en France puis en Angleterre. Bonnard, lui, s’intéresse très tôt aux caractéristiques des estampes de l’Ukiyo-e, terme japonais signifiant « image du monde flottant ». L’exposition d’estampes japonaises à l’École des Beaux-arts au printemps 1890 est une véritable révélation pour Bonnard. Il se détourne dès lors de la représentation du réel et adopte de nouveaux principes esthétiques comme la souplesse des mouvements, le contraste des couleurs, les lignes en arabesques, le goût prononcé du décor et des éléments stylisés, ou encore l’aplanissement de l’espace. Dès lors, son style sera véritablement empreint de japonisme.

Le maître de la couleur s’inspirera également du détachement de l’illusionnisme des artistes japonais qui leur apportaient une grande liberté dans la construction de leurs images où coexistent plusieurs espaces et temporalités. Mais c’est véritablement la vivacité des tons présente dans les estampes qui extasie Bonnard : « J’avais compris au contact de ces frustes images populaires que la couleur pouvait comme ici exprimer toutes choses sans besoin de relief ou de modelé. Il m’apparut qu’il était possible de traduire lumière, formes et caractère rien qu’avec la couleur ».

Le public de l’Hôtel de Caumont pourra (re)découvrir les œuvres de Bonnard – composées essentiellement de peintures, de dessins, d’affiches et de gravures – ainsi qu’une sélection d’estampes japonaises provenant de la prestigieuse collection Leskowicz, pour bien comprendre dès lors comment le style de Bonnard restera marqué jusqu’au bout par les concepts et l’esthétique japonais. Une présentation scénographique dynamique permettra de montrer comment des œuvres d’artistes aussi éloignés dans le temps, l’espace et la culture, soulèvent des questionnements esthétiques proches et expriment des idées, des émotions, des situations présentant de nombreux points communs. Très tôt, le Japon aura mis Bonnard sur la voie de la couleur, de la lumière, de l’instantané et de l’expression des sentiments éphémères.

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Dossier de presse Bonnard

Agence Claudine Colin Communication

Inès Masset

01 42 72 60 01

ines@claudinecolin.com

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